27 novembre 2021

Pour tous ceux qui recherchent la véritable réalisation spirituelle ou union divine

Cet ouvrage est dédié aux plus grands maîtres spirituels, des grandes religions de l’humanité. Aussi, point de sectarisme ni de prosélytisme dans ces quelques pages, mais de nombreux textes majeurs hautement inspirés. Le message commun de tous ces textes est clair, et s'adresse à tous ceux qui recherchent la véritable réalisation spirituelle, ou union divine : libérez-vous de vos enfermements et de vos conditionnements, déjouez les pièges du mental et de l'ego, préservez-vous du malin, faîtes le bien, et par-dessus tout adorez le Seigneur Dieu. 

Et toute la loi divine est contenue dans ces deux commandements qui en réalité n'en forment qu'un : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, de toute ta force. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Evangiles) - Car Dieu est amour, et ceux qui Le réalisent, Le réalisent comme amour.


26 novembre 2021

Le déconditionnement

Prendre conscience de nos enfermements et de nos conditionnements est le processus initial à la Réalisation Spirituelle. C’est par la réflexion et le détachement, que le moi se libère progressivement de l’emprise de son environnement et peut s’intérioriser. Pour s’intérioriser, il faut savoir oublier le monde qui nous entoure. L’extérieur doit faire place à l’Intérieur.



« Lorsqu’un homme commence d’avoir une vision plus vaste de son vrai moi, quand il se rend compte qu’il est beaucoup plus qu’il ne paraît être actuellement, il commence à prendre conscience de sa nature morale. Sa perspective de la vie change nécessairement, et sa volonté prend la place de ses désirs. Alors surgit le conflit entre notre homme inférieur et notre homme supérieur, entre nos désirs et notre volonté, entre notre avidité pour les objets qui intéressent nos sens, et le But qui est au fond de notre cœur. » (Rabindranath Tagore)

« Très peu de personnes en ce monde peuvent raisonner normalement. Il existe une terrible tendance à accepter tout ce qui est dit, tout ce qui est lu
, accepter sans remettre en question. Seul celui qui est prêt à remettre en question, à penser par Lui-même, trouvera la Vérité ! Pour connaître les courants de la rivière, celui qui veut la Vérité doit entrer dans l’eau. » (Nisargadatta)
« Ne croyez pas une chose simplement sur des ouï-dire. Ne croyez pas sur la foi des traditions uniquement parce qu’elles sont en honneur depuis nombre de générations. Ne croyez pas une chose parce que l’opinion générale la croit vraie ou parce qu’on en parle beaucoup. Ne croyez pas une chose sur le seul témoignage d’un des sages de l’Antiquité. Ne croyez pas une chose parce que les probabilités sont en sa faveur, ou parce que l’habitude vous pousse à la croire vraie. Ne croyez pas ce qui provient de votre propre imagination en pensant qu’il s’agit de la révélation d’une Puissance supérieure. Ne croyez rien en vous fondant sur la seule autorité de vos maîtres ou des prêtres. Ce que vous aurez vous-mêmes éprouvé, ce dont vous aurez fait l’expérience, et que vous aurez reconnu pour vrai, ce qui vous sera bénéfique à vous, ainsi qu’aux autres, en cela, croyez-y et conformez-y votre conduite. » (Bouddha)

« Comment pouvons-nous être libres de regarder et d’apprendre, lorsque que, depuis notre naissance jusqu’à l’instant de notre mort, nous sommes façonnés
par telle ou telle culture, dans le petit moule de notre moi ? Nous avons été conditionnés pendant des siècles par nos nationalités, nos castes, nos classes, nos traditions, nos religions, nos langues ; par l’éducation, la littérature, l’art ; par des coutumes, des conventions, par des propagandes de toutes sortes, des pressions économiques, des modes d’alimentation, des climats différents ; par nos familles et nos amis ; par nos expériences vécues ; bref, par toutes les influences auxquelles nous pouvons penser, et cela, de telle sorte que nos réactions à tous les problèmes qui se présentent sont conditionnées. Est-ce que je me rends compte que je suis conditionné ? » (Krishnamurti)

« Vous êtes le produit de votre environnement. C’est pourquoi vous ne pouvez rien voir au-delà de vos habitudes et de vos conventions sociales dont vous êtes imprégné. Si vous voulez voir au-delà, libérez-vous de votre manière habituelle d’interpréter les faits. » (Swâmi Prajnanpad)

« Un animal, un enfant et un ignorant sont esclaves de leurs désirs. Ils veulent les satisfaire immédiatement, quels que soient le moment, le lieu où les circonstances […]. A quoi reconnait-on un homme ? Un homme, avant de satisfaire ses désirs, tient compte du temps, du lieu et des circonstances, car il cherche à atteindre un But. » (Swâmi Prajnanpad)

25 novembre 2021

L'aspirant spirituel

La principale qualification requise sur le chemin de la réalisation spirituelle est celle d'être un aspirant spirituel. Cette aspiration provient de la grâce même de Dieu. Le véritable chercheur spirituel sera habité par sa recherche. Il ne se contentera pas de rester au niveau de la croyance, comme la plupart de ses semblables, mais il cherchera ardemment à vivre sa propre expérience spirituelle et aller à la rencontre de son Seigneur.



« L'homme en quête de Dieu sera-t-il satisfait d'une station lointaine ? Non, car il n'aspire à rien qui soit moins que l'union. Le vrai chercheur sur son visage porte un signe, sur son front luit une rayonnante lumière. Il est toujours proche, courtois, respectueux, résolu, envers les censeurs, indulgent, honorant l'ami véritable. Son but transcende tous les buts : rien qui puisse lui faire obstacle, l'abrupt est pour Lui comme plat. Il n'a d'autre visée à côté de sa cible. L'attachement à la famille ne l'en détourne ni le blâme. Belle est la description qui, par elle-même, suffit à le définir : le chercheur de la vérité. Tel est celui qui la recherche, il fait de sa quête l'unique objet de ses regards. Puis dépouillant son âme des défauts qu'il y trouve, lorsqu'elle est nue, de leurs opposés la revêt. Serviteur de Dieu en tous temps et en tous lieux. A ses obligations rituelles et légales, de son propre gré il en ajoute d'autres, jusqu'à ce que la vérité soit son ouïe, sa vie, sa langue et sa parole et ses mains et ses pieds. Il meurt avant sa mort pour vivre en son Seigneur, puisqu’ après sa mort se fait la migration suprême. A rendre compte il s'appelle Lui-même avant d'y être appelé. Etant en cela le meilleur suppléant de la vérité. Avant son être propre, de la vérité il voit l'Etre, il Le voit après Lui et de quelque côté qu'il se tourne. Dieu seul était et rien d'autre avant Lui. Il est maintenant comme Il était, dernier comme premier essentiellement Un, il n'est rien hormis Lui, l'intérieur, l'extérieur, sans commencement et sans fin. Quoique tu vois, tu vois son Etre. Dans l'unification absolue, serait-elle enfermée sous un voile ? Là le seul voile est sa lumière. » (Ahmad al-Alawî)

« L'étincelle divine est en chaque personne, mais pour beaucoup d'âmes, il faut la faire émerger et l'attirer pour qu'elle devienne flamme. Eveille-toi de ta somnolence, reconnais la divinité en toi, nourris-la et permets-Lui de grandir et de s'épanouir ! Une graine doit être plantée dans le sol avant de pouvoir pousser. Elle a en elle tout son potentiel, mais ce potentiel reste dormant jusqu'à ce qu'il Lui soit donné les bonnes conditions pour croître et se développer. Tu as en toi le royaume du ciel, mais si tu ne t'éveilles pas à ce fait et ne commences pas à le chercher, tu ne le trouveras pas, et il restera là, tel qu'il est. Il y a beaucoup d'âmes dans cette vie qui ne s'éveilleront pas à ce fait, elles sont comme des graines stockées dans des paquets. Tu dois vouloir briser tes chaines pour être libre. Dès que le désir sera là, tu recevras de l'aide de toutes les façons possibles. Mais il faut d'abord que le désir soit en toi. » (Eileen Caddy)



24 novembre 2021

La voie de l'unité

La voie de l'unité est universelle et intemporelle. Sous différentes appellations (gnose, soufisme, yoga), elle apparaît à toutes les époques de l'humanité. Bien que ses enseignements soient multiples, son but est un et se présente comme le passage glorieux entre un plan de conscience limité et conditionné, à un autre plan de conscience illimité et non-conditionné. Cet affranchissement de nos conditionnements, est la véritable libération spirituelle, qui nous conduit de la vie la plus basse, à la vie la plus haute, à la vie divine. Elle est réalisable dès cette vie, par les grands saints, soufis, yogins, et à l'heure de la mort, pour le commun des croyants.


« La voie qui mène à la perdition est large. Etroite est la vraie, étroite, car l'homme ne peut y passer que seul. Et c'est Lui-même qui fraie le chemin. Le « jamais-vu » éclaire la Voie ; Le « jamais-entendu » vous guide. » (Dialogues avec l'ange)
« La Voie qui peut s'énoncer n'est pas la Voie pour toujours. Le nom qui peut la nommer n'est pas le Nom pour toujours ; Elle n'a pas de nom : Ciel et Terre en procède. Elle a un nom : Mère de toutes choses. En ce « toujours-n'étant » considérons le germe. En ce « toujours-étant » considérons le terme. Deux noms issus de l'Un. Ce deux-Un est mystère. Mystère des mystères. Porte de toute merveille. » (Lao-Tseu)

« Lorsqu'un homme élevé entend la Voie, il l'embrasse avec zèle. Lorsqu'un homme moyen entend la Voie, il en prend et en laisse. Lorsqu'un homme inférieur entend la Voie, il éclate de rire. La Voie s'il ne riait, ne serait plus la Voie. Les anciens disaient : La Voie de la lumière apparaît ténébreuse, la Voie du progrès rétrograde, la Voie unie apparaît monstrueuse et la Vertu suprême abîme. La blancheur éclatante apparaît obscurcie, la Vertu qui abonde apparaît démunie, la Vertu bien assise apparaît chancelante et la Vertu vraie appauvrie. Le Grand Carré n'a pas de coins. Le Grand Vase est lent à parfaire. La Grande Musique est muette. La Grande Forme sans contours. Cachée, sans nom, la Voie soutient et accomplit. » (Lao-Tseu)
« Le Tao n’est pas seulement la Voie. Il est aussi celui qui la suit. Il est le chemin éternel que parcourent les êtres et les choses. Rien ne produit le Tao, car Il est en soi l’Etre. Il est Plénitude et Vacuité, cause et effet de tout phénomène. Tout émane du Tao, se conforme au Tao et, finalement, se fond à nouveau dans l’Unité du Tao. » (Lao-Tseu)

« La Vie n'est pas une chose créée : Elle est. L'on ne commande pas à l'Esprit. Il souffle là où Il Lui plait. Ceux qui croient qu'il est possible d'enseigner l'Inspiration ou le Génie, d'enfermer la Beauté, la Vertu et la Vérité dans des formules, d'imposer de l'extérieur ce qui doit émaner de l'Intérieur, ceux-là sont aveugles. Leur esprit est obscur ; la révélation du Tao ne les a jamais atteints. La Vérité, la Beauté et la Vertu sont des choses qu'il faut découvrir par Soi-même. Et le salut de l'âme est comme le génie, une chose qu'on ne peut ni acheter ni enseigner. Bien que toutes les choses soient identiques en essence, chacune d'elles n'en est pas moins unique. Mais leur sort commun, c'est l'éternel devenir. » (Lao-Tseu)

23 novembre 2021

Le Seigneur intérieur

Le Seigneur intérieur, L’Esprit-Saint, le Soi sont des termes similaires qui désignent tous l'Essence Spirituelle de l'homme. C'est Lui, le Sujet Connaissant, l'Unique Voyant de tout ce qui est ; la Pure Conscience Divine, incarnée dans le corps.



« Le corps est le temple de Dieu dans lequel resplendit la Lumière de l'Etre véritable. » (Sant Kirpal Singh)

« Il est le Soi qui demeure au plus profond de chaque individualité ; il reste toujours identique à Lui-même et cependant, c'est Lui qui transparaît à travers les multitudes transformation du mental. Il ne naît ni ne meurt ; il ne croît ni ne décroît. Il ne peut subir aucune modification puisqu'Il est éternel. Lorsque le corps tombe en poussière, Il ne cesse pas plus d'exister que l'éther enclos dans la panse d'une cruche n'est affecté par le bris de cette cruche, car Il est absolument inconditionné. » (Shankarâchârya)

Par l'œil de mon âme, j'aperçus la Lumière constante ; pas une lumière ordinaire visible par toutes les chairs, pas même une plus intense comme si sa clarté voulait se multiplier, et avec son ampleur occuper la pièce entière. La Lumière n'était pas telle, mais toute autre, complètement différente de l'ordinaire. Celui qui connaît la Vérité sait ce qu'est cette Lumière. Et celui qui connaît cette Lumière, connaît l'Eternité. » (Saint Augustin)


 « Arrête où cours-tu donc, le Ciel est en toi ! Le Royaume de Dieu est en nous et chercher Dieu ailleurs, c'est le manquer toujours. Si tu possèdes dès cette terre un Royaume en toi, pourquoi craindre de tomber dans la pauvreté ? L'esprit qui se dirige vers Dieu en tout temps conçoit sans cesse en Lui-même la Lumière Eternelle. » (Angelus Silesius)

22 novembre 2021

La véritable Connaissance Spirituelle

L'humanité entière est comme plongée, en ce moment même, dans un état profond d’ignorance spirituelle. C'est un état de chute, où l'être humain se trouve comme dépossédé de son propre Seigneur intérieur. Chassé du paradis originel, de cet état d’Unité avec Dieu, l’homme à l’esprit divisé vit dans la plus grande confusion. Ignorant son propre Soi, s'identifiant uniquement à son extériorité, le mental toujours encombré par une multitude de références et de projections, l’individu se laisse happer par la dualité de la nature matérielle, s’identifie à elle, et expérimente finalement l'angoisse de la dissolution et de la mort. Aussi devient-il un être fini, en conformité avec sa propre croyance. Seule la Connaissance Spirituelle pourra le libérer définitivement de ses doutes et de ses peurs, et Lui faire découvrir sa Véritable Identité.



« Jésus a dit : Que celui qui cherche, ne cesse de chercher, jusqu'à ce qu'il trouve ; et quand il aura trouvé, il sera bouleversé, et, étant bouleversé, il sera émerveillé et il régnera sur le Tout. » (Evangile selon Thomas)

« La Co-naissance est la clef. Mystère caché. Lorsque sa Lumière apparaîtra, tous verront par Elle. La Co-naissance est le Sept. La Co-naissance est le Lien entre les deux contraires. La Co-naissance est en vérité : Amour. » (Dialogues avec l'ange)

« Il n’y a que la Connaissance qui soit éternelle car elle n’a ni début ni fin. Il n’existe aucune autre réalité essentielle, bien que celle-ci ne soit pas perçue dans notre monde à cause de la limitation des sens. Cette limitation n’apparaît qu’à celui qui a la Connaissance et non aux autres. C’est pourquoi, Moi, le Seigneur Dieu, qui aime ceux qui suivent Ma Voie et qui accorde aux êtres vivants la Libération de l’esprit, je vais expliquer les principes du Yoga. Ceci est pour l’affranchissement spirituel des êtres qui ne suivent que Ma Voie et qui laissent de côté les croyances de ceux qui passent leur temps à la controverse et qui répandent des opinions produisant la fausse connaissance. Certains louent la vérité, d’autres l’ascèse et la pureté, d’autres encore la patience, d’autres enfin l’équanimité et la vertu. D’autres louent la charité, d’autres les sacrifices aux ancêtres, d’autres encore l’action, d’autres retiennent comme valeur absolue l’indifférence aux plaisirs du monde. D’autres louent les devoirs du chef de famille, d’autres considèrent le sacrifice comme essentiel, à commencer par celui du feu. Certains louent les Paroles sacrées, d’autres les pèlerinages. En fait il est possible de montrer de multiples voies de salut. En étant ainsi impliqués dans le monde, même ceux qui savent distinguer ce qui est vrai de ce qui est faux tombent dans les griffes de la confusion, bien qu’ils soient purs. Ceux qui suivent toutes ces voies commettent de bonnes et de mauvaises actions qui les font errer aveuglés dans ce monde, pris dans le cycle des naissances et des morts. D’autres sages honorables, entièrement voués à la recherche de l’Invisible, déclarent que les consciences sont multiples, éternelles et omniprésentes. D’autres en vérité sont fermement convaincus qu’il n’existe que ce qui est perceptible par les sens et rien d’autre. Ils se demandent où sont le paradis et l’enfer. D’autres encore croient que l’univers est un flux de Conscience, d’autres que l’Essence unique est le Vide, d’autres que la Réalité est une réplique parfaite de l’Énergie et de la Conscience. Certains, ayant des opinions très diverses, entièrement détournés de la recherche suprême, d’après leurs propres expériences et ce qu’ils ont entendu, disent que cet univers existe sans Dieu. Tandis que d’autres affirment, en se basant sur de bons arguments, que Dieu existe. En fait le doute est permis sur son existence à cause de la multitude des affirmations à son sujet. Il est dit dans les Écritures que ces gens et d’autres ascètes encore, appelés de différentes façons et enseignant d’autres théories, ont amené la confusion dans le mental des hommes. Il n’est pas possible de se baser sur les opinions de ceux qui sont habitués à discuter sans fin à propos de toutes ces théories. C’est pourquoi tous les hommes errent ainsi dans le monde, se fourvoyant longtemps pour trouver la Voie de la Connaissance. La science du Yoga, unique méthode pour atteindre la Connaissance, est née de l’examen de tous les enseignements et de la vision intérieure concentrée.  Le Yoga, une fois appris, procure une connaissance profonde de tout, mais pour cela il faut s’en imprégner complètement afin de le maîtriser. Arrivé à ce niveau de maîtrise il n’est plus utile de connaître d’autres théories. Nous allons enseigner cette science secrète du Yoga qui ne doit être révélée qu’à ceux qui se dévouent à cette recherche et dont le cœur est pur dans les trois mondes. » (Shiva Samhita)
« Comme un feu attisé réduit son bois en cendres, ô Arjuna, ainsi le feu de la Connaissance réduit en cendres toutes les œuvres. Il n’y a rien au monde qui soit égal en pureté à la Connaissance ; l’homme rendu parfait par le Yoga découvre cela dans le Moi, de Lui-même, avec le temps. Celui qui a foi, qui a conquis et maîtrisé son mental et ses sens, qui a fixé tout son être conscient sur la Réalité Suprême, celui-là atteint la Connaissance ; et, ayant atteint la Connaissance, il va rapidement à la Paix Suprême. » (Bhagavad-Gîtâ) 

 « Il y a en ce monde deux Purushas (êtres spirituels), l'immuable (l'impersonnel) et le muable (le personnel) ; le muable, ce sont toutes ces existences ; le kûtastha (le Soi) est appelé l'Immuable. Mais autre que ceux-là est cet Esprit Suprême appelé le Suprême Moi qui entre dans les trois mondes et les soutient, le Seigneur impérissable. Puisque Je suis au-delà du muable et plus grand et plus haut que l'immuable même, dans le monde et dans le Véda, on Me proclame le Purushottama (Lui). Celui qui n'est pas dans l'erreur et qui Me connaît ainsi comme le Purushottama, celui-là M'adore, avec une Connaissance complète et dans tous les modes de son être naturel. Ainsi le plus secret Shâstra (Enseignement Suprême) a par Moi été annoncé, ô toi sans péché. Le connaître absolument, c'est être devenu parfait en Connaissance et c'est, au sens suprême, ô Bhârata, réussir. » (Bhagavad-Gîtâ)
« C'est donc à l'intérieur de Lui-même que se déploie l'image de l'univers. Où donc pourrait-elle le faire, puisque rien n'existe en dehors de Lui ? En l'absence de la Conscience Pure, rien ne peut jamais exister nulle part. L'idée même d'un lieu d'où la Conscience serait absente est contradictoire. La Conscience Suprême apparaît donc bien comme la Grande Puissance capable de dissoudre l'univers. De même que les vagues n'existeraient pas sans la mer, ni les rayons de lumière sans le soleil, de même l'univers n'existerait pas sans la Conscience. Ainsi le Grand Dieu régnait seul, sous forme de Conscience Pure, au seuil de la création. Surgi de Lui, l'univers composé d'êtres mobiles et immobiles, se résorbe finalement en Lui. Tel est l'enseignement unanime des textes révélés. Et c'est cette cohérence même qui désigne la Révélation comme moyen adéquat de connaître l'Invisible. » (La doctrine secrète de la déesse Tripura)

21 novembre 2021

La révélation de l'Acte quintuple

La Pure Conscience Divine accomplit en permanence « l'Acte Quintuple » de création, de maintien, de dissolution, de dissimulation et de révélation. A chaque instant Elle projette sur son propre écran la multitude des sujets et des objets. Elle les maintient ensemble en son Unité, pendant un temps fixé pour tous, puis les résorbe finalement en Elle-même. Son pouvoir de dissimulation est la conséquence directe de la différenciation qui existe entre Sujets connaissant et objets à connaître, c’est Son voile. Sa révélation est Son accomplissement même. C’est la révélation donnée aux hommes de Son Unité transcendante, au-delà de la forme et du Nom. C’est la révélation donnée à ceux qui sont parvenus jusqu’à Lui.



« Om ; je me prosterne devant le Seigneur Suprême qui exécute constamment le Jeu des « cinq fonctions cosmiques » : création, maintien, dissolution, dissimulation et grâce. Il révèle continuellement la vraie nature de la Réalité Transcendante. Il est Conscience et Béatitude. » (Pratyabhijnâhridayam)
« Sadâshiva répondit : « Je vais vous enseigner ce grand secret de ma Quintuple Activité, par Amour et Compassion pour vous, ô Brahmâ et Vishnou. Le cycle permanent des cinq fonctions consiste en création, maintien, destruction, occultation et grâce. La création est la manifestation de l'univers. Son maintien est de Lui donner permanence dans la durée. La destruction est sa résorption dans le Principe. L'occultation consiste à rendre la Vérité plus cachée, la Grâce à la révéler. La Grâce est de montrer la Vérité qui délivre, la Grâce est la cause de la Libération du cycle des naissances et des morts. Ce sont là mes cinq activités mais elles sont accomplies par d'autres comme dans le cas du gardien qui veille silencieusement à la porte, accomplissant la volonté de son maître. Les quatre premières fonctions concernent l'évolution de l'univers, elles sont cosmiques. La cinquième, cause de la Libération Spirituelle, est relative aux âmes incarnées. Toutes ensemble elles constituent ma prérogative. On peut aussi observer ces cinq activités dans les cinq éléments : la création, dans la terre, le maintien, dans les eaux, la destruction, dans le feu, l'occultation, dans l'air et la libération, dans le firmament. Tout est créé par la terre. Tout s'épanouit grâce aux eaux. Tout est activé ou détruit par le feu. Tout est enlevé ou emporté par le vent et tout est béni par le firmament. Les hommes intelligents peuvent discerner cela. Pour m'occuper de ces cinq fonctions, j'ai cinq visages, quatre dans les quatre directions de l'espace et le cinquième au centre. Vous, mes fils, à cause des ascèses que vous avez accomplies, vous avez reçu en partage les deux premières activités : création et maintien. En les assumant vous me plaisez et vous êtes bénis. Pareillement, les activités suivantes, destruction et occultation, ont été assignées à Rudra et à Mâhesha respectivement. La cinquième, celle d'accorder la Grâce et la délivrance, ne peut être assumée que par Moi. (Shiva Purana)

20 novembre 2021

Lui Dieu Un

A toutes les époques de l’humanité, dans toutes les langues, « Lui » est la Révélation de l’Identité Suprême. Le Bienheureux Seigneur Miséricordieux est : Lui pour Ses élus, Dieu pour le commun des croyants, l’Un (ou l’Unité) pour le reste des hommes.


« Il n’existe qu’une seule Vérité ; Lui seul est, et nous tous ne sommes que des images : ange, homme, animal, fleur, pierre, ne sont que des images, car Lui est tout. » (Dialogues avec l’Ange) 

« Lui donne éternellement, Lui ne se lasse jamais, Lui le Tout-Puissant. Agir n’est possible que par Lui. Toute lumière, Il en est la source. Tout espace, Il en est la base. Tout être qui a la foi, c’est Lui. Tout chant s’élève jusqu’à Lui. Ne meurt pas celui qui le sert. Tout parfum monte auprès de Lui. Ne connaît pas la fatigue celui qui s’élance vers Lui. Toute montagne se dresse vers Lui. Qui cherche, trouve le chemin, Tout autre chemin aboutit au néant. Toute parole s’efface devant Lui. Lui est la maison - et Lui est l’habitant. » (Dialogues avec l’Ange) 

« […] Nul ne Le voit, si ce n'est Lui ; nul ne l'atteint, si ce n'est Lui ; nul n'a de science à Son sujet si ce n'est Lui. Il se connaît Lui-même par Lui-même et Se voit Lui-même par Lui-même. Nul autre que Lui ne Le voit. C'est Son Unicité même qui est Son voile et non pas quelque chose qui serait « autre que Lui » ; c'est Son Etre même qui Le voile. Son Unicité est occultée par Son Unicité au-delà de tout « comment ».  Aucun « autre que Lui » ne le voit. Il n'est pas de prophète envoyé, de Saint parfait ou d'ange rapproché qui Le connaisse. Son prophète, c'est Lui ; Son envoyé, c'est Lui. Il S'est envoyé Lui-même, par Lui-même, de Lui-même à Lui-même ; il n'y a pas d'intermédiaire ou de cause seconde qui serait autre que Lui. Il n'y a pas de différence entre Celui qui envoie, ce qui est envoyé, et celui à qui l'envoi est destiné. Les lettres de la prophétie sont Son être même. » (Awhad al-dîn Balyânî)

« Ce qui est en nous est Lui et tout ce dont nous avons l'expérience hors de nous est Lui. L'intérieur et l'extérieur, le lointain et le proche, le mobile et l'immobile, tout cela Il l'est ensemble. Il est la subtilité du subtil qui est au-delà de notre connaissance. Il est l'indivisible et Il est l'Un, mais semble Se diviser en formes et en créatures et apparaît comme chacune des existences distinctes. Toutes choses éternellement naissent de Lui, sont maintenues en Son éternité, éternellement reprises en Son unité. Il est la Lumière de toutes les Lumières et lumineux par-delà les ténèbres profondes de notre ignorance. Il est la Connaissance et l'objet de la connaissance. Il siège dans le cœur de tous. » (Bhagavad-Gîtâ)

19 novembre 2021

L'Amour infini

Dieu est la source de toute Beauté et de toute Sainteté, puisqu’il est Amour. Son Unité embrasse tout. Nous sommes tous comme de la limaille de fer, et Il est le Grand Aimant qui attire tout à Lui.



« Le monde est la manifestation de Bhâva, de l'Amour Divin. Toute chose créée en est l'expression matérielle. Si vous parvenez une fois à vous élever à cet Amour Divin, vous ne verrez plus dans l'univers que le jeu de l'Unique. En se coupant de cet Amour Divin l'homme tâtonne et ne voit pas le But réel de la Vie. » (Ma Ananda Moyi)
« En Le découvrant, Lui, plus subtil que le subtil, centre paisible de tout mouvement, Maître d’œuvre universel, Lui qui dans son étreinte embrasse tout l’univers, en découvrant qu’Il est Amour, nous entrons dans la Paix Eternelle. » (Shvetashvatara Upanishad)
« Il est Ishvara, le Seigneur, l'Eternel, le Pur, le Toujours Libre, le Tout Puissant, l'Omniscient, Le Miséricordieux, le Maître des Maîtres, et par-dessus tout : Lui, le Seigneur, par sa propre nature, est Amour ineffable. » (Shândilya Sûtras)
« Ecoute, ô bien-aimé ! Je suis la Réalité du monde, le centre et la circonférence, J'en suis les parties et le tout. Je suis la Volonté établie entre le ciel et la terre, Je n'ai créé en toi la perception que pour être l'objet de Ma perception. Si donc tu Me perçois, tu te perçois toi-même, mais tu ne saurais Me percevoir à travers toi. C'est par Mon œil que tu Me vois et que tu te vois, ce n'est pas par ton œil que tu peux Me concevoir. Bien-aimé, tant de fois t'ai-Je appelé, et tu ne M'as pas entendu ! Tant de fois Me suis-Je à toi montré, et tu ne M'as pas vu ! Tant de fois Me suis-Je fait douces effluves, et tu n'as pas senti, nourriture savoureuse et tu n'as pas goûté. Pourquoi ne peux-tu M'atteindre à travers les objets que tu palpes ? Ou Me respirer à travers les senteurs ? Pourquoi ne Me vois-tu pas ? Pourquoi ne M'entends-tu pas ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pour toi Mes délices surpassent toutes les autres délices, et le plaisir que Je te procure dépasse tous les autres plaisirs. Pour toi Je suis préférable à tous les autres biens. Je suis la Beauté, Je suis la Grâce, bien-aimé, aime-Moi, aime-Moi seul, aime-Moi d'Amour. Nul n'est plus intime que Moi. Les autres t'aiment pour eux-mêmes : Moi, Je t'aime pour toi, et toi, tu t'enfuis loin de Moi. Bien-aimé, tu ne peux Me traiter avec équité, car si tu te rapproches de Moi c'est parce que Je me suis rapproché de toi. Je suis plus près de toi que toi-même, que ton âme, que ton souffle. Bien-aimé, allons vers l'Union. Allons la main dans la main, entrons en la présence de la Vérité, qu'elle soit notre juge et imprime son sceau sur Notre union à jamais. » (Ibn'Arabi) 
« De l’Amour nous sommes issus. Selon l’Amour nous sommes faits. C’est vers l’Amour que nous tendons. A l’Amour que nous nous adonnons. » (Ibn’Arabi)
« L'Amour est un océan infini dont les cieux ne sont qu'un flocon d'écume ; Sache que ce sont les vagues de l'Amour qui font tourner la roue des cieux : sans l'Amour, le monde serait inanimé. Comment une chose inorganique se transformerait-elle en plante ? Comment les choses végétales se sacrifieraient-elles pour devenir douées d'esprit ? Comment l'esprit se sacrifierait-il pour ce Souffle dont un effluve a rendu enceinte Marie ? Chaque atome est épris de cette Perfection et se hâte vers elle. Leur hâte dit implicitement : Gloire à Dieu. » (Rûmi)

18 novembre 2021

L'Adoration

L'Adoration est le chemin le plus facile pour réaliser Dieu, car quiconque a de l'Amour dans son cœur se rapproche de son Seigneur, et s’emplit de Joie à chaque instant.



« Dans son grand Amour, Dieu n’a pas voulu contraindre notre liberté, bien qu’il eût le pouvoir de le faire, mais il nous a laissés venir à Lui par le seul Amour de notre cœur. » (Isaac le Syrien)

« O le plus petit des hommes, veux-tu trouver la Vie ? Garde en toi la foi et l’humilité et tu trouveras en elles Celui qui te garde et demeure secrètement en toi. Quand tu viens devant Dieu par la prière, sois comme la fourmi, comme ce qui rampe sur terre, comme un enfant qui balbutie. Et ne dis rien devant Lui que tu prétendes savoir. Mais approche Dieu avec un cœur d’enfant. Va devant Lui pour recevoir cette sollicitude avec laquelle les pères veillent sur leurs tout petits enfants. On l’a dit : « Le Seigneur garde les petits enfants » Quand Dieu verra qu’en toute pureté de cœur tu te confis à Lui plus qu’à toi-même, alors une puissance inconnue de toi viendra faire en toi sa demeure. Et tu sentiras dans tous tes sens la puissance de Celui qui est avec toi. » (Isaac le Syrien)
« Ceux dont l'âme est grande, ô Pârtha qui demeurent dans la nature Divine, ceux-là Me connaissent comme l'Impérissable, origine de toutes les existences et, Me connaissant tel, ils se tournent vers moi d'un Amour unique et entier. Toujours m'adorant, persévérant dans leur effort spirituel, se prosternant devant Moi avec dévotion, ils Me rendent un culte en un constant Yoga. » (Bhagavad-Gîtâ)

 « J'adore le Seigneur qui est le Soi Suprême, l'Un, la semence primordiale de l'univers, sans désir et sans forme, qui est réalisé par la syllabe sacrée Om, dont tout procède, par qui tout est maintenu, en qui tout se dissout. » (Shankarâchârya)
« A lire tant de livres tous se sont égarés, et nul n’est devenu un vrai pandit (savant). Et pourtant il suffit, pour devenir pandit, de lire les quelques lettres qui forment le mot Amour. Ce qui vient puis s’en va, cela n’est pas l’Amour. Heure après heure ce qui demeure, cela s’appelle l’Amour. L’Amour ne se cueille pas comme une fleur, l’Amour ne se vend pas dans les échoppes. Si d’Amour tu es en quête, que tu sois prince ou gueux, offre d’abord ta tête. O Kabir, beaucoup prennent place autour du brasier de l’Amour, mais seul se désaltère de son nectar celui qui offre sa tête. Peux-tu désirer le doux nectar d’Amour sans renoncer à ton orgueil. Je n’ai jamais vu, ni entendu dire que dans un seul fourreau pénètrent deux épées ! » (Kabir)

« En vérité, il parvient à l'Illumination Suprême celui qui ne réalise pas seulement la présence de Dieu, mais le connaît à la fois comme personnel et impersonnel, L'aime intensément, Lui parle, participe à sa félicité. Un tel être illuminé réalise la félicité de Dieu quand il est absorbé dans la méditation, et qu'il atteint l'Unicité avec l'Etre impersonnel, indivisible ; il réalise la même félicité quand il revient à la conscience normale, et qu'il voit cet univers comme une manifestation de cet Etre et comme un jeu Divin. » (Ramakrishna)

17 novembre 2021

La répétition du Nom de Dieu

La répétition du Nom de Dieu est une pratique commune au Yoga (japa), au Soufisme (dhikr), au Christianisme orthodoxe (hésychasme) et au Judaïsme. C'est le moyen le plus facile pour vivre Sa Présence. La répétition du Nom de Dieu purifie le mental et le cœur de celui qui invoque sans cesse son Seigneur. La Joie est donnée à tous ceux qui adorent le Seigneur Dieu. Priez sans cesse.


« Dieu appelle sans cesse l'homme, par Son Verbe, Sa Parole révélée et consignée dans les Ecritures sacrées de toutes les Religions authentiques. Il s'adresse à l'homme, non seulement de l'extérieur, par la voix de la Religion, de la Doctrine transmise de génération à génération, mais aussi de l'intérieur, par la voix du Cœur, de la Conscience, de l'Esprit, - par Sa Voix qui vibre dans Sa créature. Cependant, « la plupart des hommes n'entendent pas la Voix de Dieu dans leur cœur, ne la comprennent pas, mais suivent plutôt la voix des passions, qui vivent dans leur âme […] ». Ils ne suivent pas les commandements de Dieu, ne prient pas et ignorent totalement la nature salvifique, la grâce miraculeuse, la portée infinie de l'invocation de Son Nom, - ce Nom qui doit être invoqué avec foi, avec tout ce que la foi implique, et en conformité aux instructions données par les Maîtres Spirituels authentiques qui transmettent cette invocation. » (Léo Schaya)

« L'Esprit, quand il demeure dans un homme, ne le quitte plus dès lors que cet homme est devenu prière. Car l'Esprit Lui-même ne cesse de prier en Lui. Que cet homme dorme ou qu'il veille, la prière désormais ne s'en va pas de son âme. Qu'il mange, qu'il boive, quoi qu'il fasse et jusque dans le sommeil profond, le parfum de la prière s'élève sans peine dans son cœur. La prière ne le quitte plus. A tous les moments de sa vie, quand bien même elle paraît cesser, elle est toujours secrètement à l'œuvre en Lui. Un des Pères porteurs du Christ dit que la prière est le Silence des purs. Car leurs pensées sont des mouvements Divins. Les mouvements du cœur et de l'intelligence purifiés sont les voix pleines de douceur par lesquelles de tels hommes ne cessent de chanter en secret au Dieu caché. » (Isaac le Syrien)

« Emplis de Moi ta pensée, deviens Mon amant et Mon adorateur ; sacrifie à Moi, sois prosterné devant Moi, à Moi tu viendras, c'est l'assurance et la promesse que Je te fais, car tu M'es cher. Abandonne tous les dharmas et prends refuge en Moi seul, Je te délivrerai de tout péché et de tout mal, ne t'afflige point. » (Bhagavad-Gîtâ)

« Respirer sans penser à Dieu, c'est du gaspillage. Seul l'être humain a été doté du pouvoir de chercher et de trouver Dieu. Posez-vous la question : « Qu'est-ce que je fais de mon temps ? » On oublie si facilement que pas une heure écoulée ne reviendra jamais. Les jours s'envolent sans que vous vous en aperceviez. Un beau jour, vous constatez que vous êtes trop âgé et trop faible pour fournir un effort soutenu. La quête de Dieu ne doit pas être remise à vos vieux jours lorsque vous n'aurez plus rien d’autre à faire. C'est la tâche de toute votre vie et elle exige le maximum de ce que vous pouvez donner. Celui qui n'a pas encore commencé doit se mettre à l'œuvre dès aujourd'hui, dès maintenant, immédiatement. » (Mâ Ananda Moyî)

16 novembre 2021

La méditation-contemplation

La véritable méditation ou contemplation est le seul état de conscience qui permet de connaître pleinement la Vérité (connaître : c'est Etre). C'est un état au-delà de la dualité du mental, au-delà du bavardage incessant du mental et des rêves. C’est la Pure Conscience Divine pleine de Félicité.



« La méditation est l’unique Voie Royale conduisant au salut, à la Libération. Elle calme toute peine, toute souffrance, les trois espèces de fièvres et les cinq sortes de chagrins. La méditation confère la vision de l‘Unité et procure la notion de l’Unicité. La méditation est l’écoulement continu de la pensée de Dieu ou de l’Atman (le Soi), comme le filet d’huile coulant d’un vase dans un autre. Elle est l’échelle mystérieuse qui relie la terre au Ciel, et élève l’aspirant jusqu’à l’immortelle demeure de Brahman (Dieu). (Swâmi Sivânanda)

« La méditation est votre vraie nature. Vous l'appelez en ce moment méditation, parce que des pensées étrangères vous distraient. Mais lorsqu'elles sont expulsées, vous demeurez seul, c'est-à-dire, dans l'état de méditation, délivré de toutes pensées. C'est votre véritable nature, que vous essayez actuellement d'acquérir, en éliminant d'autres pensées. Cette élimination des pensées adventices, vous l'appelez pour lors la méditation. Mais lorsque la pratique s'établit enfin sur des bases solides, la nature réelle se déploie et l’on découvre qu'elle est la vraie méditation. » (Ramana Maharshi)

« En s'abstenant de toute formation de pensée, et de visualisations mentales. En maintenant le calme du corps comme celui d'un enfant qui dort. En s'efforçant humblement et avec zèle de suivre les enseignements autorisés du Guru, s'élèvera, sans doute, l'état Né Simultanément. […] N'imagine rien, ne pense pas, n'analyse pas, ne médite pas, ne réfléchis pas : Garde l'esprit dans son état naturel. » (Le Yoga du Grand Symbole)

« Rentre en toi-même au lieu où il n'y a rien et prends garde que rien n'y vienne. Pénètre au-dedans de toi, jusqu'au lieu où nulle pensée n'est plus et prends garde que nulle pensée ne s'y lève. Là où rien est, la Plénitude ; là où rien n'est vu, vision de l'Etre ; là où rien n'apparait plus, apparition du Soi. Dhyâna (la méditation), c'est cela. » (Swâmi Gnanananda)

15 novembre 2021

Le Saint Silence

Le plongeon dans le Saint Silence est, en Vérité, la Connaissance de la Réalité. Tant qu'il y a bavardage mental, il y a dualité. Dès que le Saint Silence s'installe, le Soi se révèle de Lui-même et illumine tout de l'intérieur.


« Lui est Silence, Lui qui est toujours avec vous. Son enseignement est aussi Silence. Ce qui est Silence ne peut être dénaturé. Ainsi celui qui se cache derrière tous les mensonges ne peut s'y glisser. L'Invisible ne peut être figuré, ainsi, Lui ne peut être défiguré. » (Dialogues avec l'ange)
« Je suis sortie du monde grâce à un autre monde ; une représentation s'est effacée grâce à une représentation plus haute. Désormais je vais où le temps se repose dans l'éternité du temps. Je vais au Silence. » (Evangile selon Marie)                                        

« Le Yogin doit rechercher ce Silence indicible qui existe au fond de tous de tous les êtres et que les mots et la pensée sont incapables d'exprimer. Qui peut exprimer ce que les mots ne peuvent définir ? Comment peut-on parler de ce pourquoi il n'y a pas de mot ? On décrit toujours l'Immanent, le Brahman, en l'appelant « Silence », parce que toutes choses sont connues par leur qualités propres. Le Silence des enfants consiste à se taire. Tout autre est le Silence que connaissent ceux qui s'approchent de la Réalité Suprême. » (Tejo Bindu Upanishad)

« Rien ne ressemble plus à Dieu dans l'immensité de l'univers que le Silence. » (Maître Eckhart)

14 novembre 2021

La Libération Spirituelle

Quand le disciple a parfaitement réalisé que tout est Lui Dieu Un ; que le fini repose dans l'Infini, et qu'il est Lui-même l'auteur de « l'acte quintuple », toutes ses chaînes se brisent. Voir l'unité dans la multiplicité et la multiplicité dans l'Unité, c'est se libérer de l'illusion de la dualité, c'est obtenir la vision divine (la vision d'amour) et s'immerger dans l'éternelle félicité.


« Tu t'es formé l'idée que tu étais toi or tu n'es point toi et ne le fus jamais ! Car si tu étais toi, tu serais un Seigneur et le second de deux. Abandonne cette idée ! Entre Son Etre et ton être, il n'y a nulle différence. Il n'est pas distinct de toi, ni toi de Lui. Si, par ignorance, tu déclares que tu es autre que Lui, ton endurcissement est manifeste. Mais si ton ignorance cesse, alors tu t'affines. Car ton union est séparation, ta séparation, union et ton éloignement, proximité : par cela tu atteindras la Perfection. Renonce à l'intellect et comprends par la Lumière du dévoilement afin que ne t'échappe point ce que tu tiens de Lui. N'associe à Dieu aucune chose afin de n'être point avili, car l'idolâtrie avilit. » (Awhad al-dîn Balyânî)
« J'ai connu le Seigneur par le Seigneur sans hésitation ni doute. Mon Essence est réellement Son Essence sans imperfection, ni défaut. Il n'y a pas, entre nous de devenir et mon âme est le lieu où le Caché apparaît. Depuis que je Le connais, mon âme est exempte de tout mélange et de toute corruption. Je suis parvenu à m'unir à mon Bien-aimé. Il n'y a plus ni éloignement, ni proximité. J'ai obtenu du Munificent un don qui n'a ni contrepartie, ni cause sans que mon âme s'éteigne en Lui.  […] » (Awhad al-dîn Balyânî)

« Après avoir atteint la Libération vient une Compassion Infinie pour tous les êtres animés qui n'ont point encore reconnu la Véritable Nature de leur Propre Esprit. » (Le Yoga du Grand Symbole)

« Shankara décrit ainsi la Félicité d'un homme-Dieu : l'ego a disparu. J'ai réalisé mon identité avec Brahman et tous mes désirs se sont dissipés. Je me suis élevé au-dessus de mon ignorance et de ma connaissance de cet univers trompeur. Quelle est cette Joie que je ressens ? Qui la mesurera ? Je ne connais rien qu'une Joie Infinie, sans limite. » (Shankarâchârya)


« Celui-là (le sage réalisé) ne dépendra plus de rien ; il sera parfaitement libre. Aussi dit-on très justement : l’Etre Surhumain n’a plus d’individualité propre ; l’Homme Transcendant n’a plus d’action propre ; le Sage n’a même plus un nom propre ; car il est Un avec le Tout. » (Tchoang-tseu)

13 novembre 2021

Les oeuvres dans le monde

Pour le disciple, le service rendu à son prochain sera de même nature que le service rendu à son Seigneur. Il cherchera naturellement à aider les autres, en leur montrant l'unique chemin : l'amour et le partage.


« Quand tu donnes, donne avec générosité, le visage éclairé par la Joie. Et donne plus que ce qui t'a été demandé. Ne distingue pas le riche du pauvre. Ne cherche pas à savoir qui est digne et qui est indigne. Que tous les hommes soient égaux devant toi, tu pourras attirer ainsi même les indignes dans le Bien. Le Seigneur mangeait à la table des publicains et des prostituées. Il n'éloignait pas les indignes, afin d'attirer tous les êtres. C'est pourquoi considère que tous les hommes, seraient-ce des infidèles ou des meurtriers, sont égaux dans le Bien et l'Honneur et que chacun de par sa nature est ton frère, même si, sans le savoir, il s'est égaré de la Vérité. » (Isaac le Syrien)
« Question : Et quand l'homme sait-il que son cœur est parvenu à la Pureté ? Réponse : Lorsqu'il considère que tous les hommes sont bons et lorsque nul homme ne Lui paraît impur et souillé, alors il est vraiment Pur en son cœur... » (Isaac le Syrien)

« Le vrai dévot s'abstient de toutes les activités qui pourraient Lui faire oublier Dieu. Qu'est la bonne action et qu'est la mauvaise ? Qu'est le bien et qu'est le mal ? Le seul critère est que ce qui est Bien et juste vous aide à garder votre esprit fixé en Dieu, vous aide à garder le souvenir de Dieu ; et ce qui est mal ou faux est ce qui vous fait oublier Dieu et vous éloigne de Dieu. » (Swâmi Prabhavânanda)