22 mars 2024

Tchoang-tseu

 « Celui-là (le sage réalisé) ne dépendra plus de rien ; il sera parfaitement libre. Aussi dit-on très justement : l’être surhumain n’a plus d’individualité propre ; l’homme transcendant n’a plus d’action propre ; le sage n’a même plus un nom propre ; car il est Un avec le Tout. » (Tchoang-tseu)



Mollâ Sadrâ

 « Quand je vis que le monde était vide d'hommes de bien et de savants véritables, que la justice avait disparu et que régnaient les idées fausses et erronées, je quittai ce monde et ces ignorants et je fus obligé de me retirer dans un lieu tranquille où je commençai à pratiquer l'ascétisme. Je renonçai à l'enseignement et cessai d'écrire des livres, car l'enseignement et la recherche ne sont possibles qu'avec un esprit tranquille, calme, sans trouble ni tristesse. Cet état d'esprit n'est pas possible à celui qui ressent la tyrannie du monde. Voir des hommes ignorants dans des postes très importants et des gens intelligents et remarquables dans une situation pénible, et constater l'autorité exercée par des gens sans valeur sur des gens intelligents, est une cause de découragement et de renoncement à la recherche de la science et à la rédaction de livres. » (Mollâ Sadrâ)



Shrî Râmakrishna

 « Le cœur du bhakta (de l’adorateur) est le temple du Seigneur. Il est bien vrai que le Seigneur se manifeste plus ou moins en toutes choses, mais Il se manifeste tout particulièrement dans le cœur de son adorateur. De même un grand propriétaire peut se trouver dans l'une quelconque des maisons qui lui appartiennent, et cependant on sait qu'on le trouve généralement dans un certain salon. Le cœur du bhakta est le salon du Seigneur. Si l'on veut trouver le Seigneur, c'est là qu'il vaut mieux Le chercher. » (Shrî Râmakrishna)



28 février 2024

Swâmi Gnanadanda

 « Rentre en toi-même au lieu où il n'y a rien, et prends garde que rien n'y vienne. Pénètre au-dedans de toi, jusqu'au lieu où nulle pensée n'est plus, et prends garde que nulle pensée ne s'y lève. Là où rien est, la plénitude ; là où rien n'est vu, vision de l'Etre ; là où rien n'apparait plus, apparition du Soi. Dhyâna (la méditation), c'est cela. » (Swâmi Gnanadanda)



Shrî Ramakrishna

 « En vérité, il parvient à l'illumination suprême celui qui ne réalise pas seulement la présence de Dieu, mais Le connaît à la fois comme personnel et impersonnel, L'aime intensément, Lui parle, participe à sa félicité. Un tel être illuminé réalise la félicité de Dieu quand il est absorbé dans la méditation, et qu'il atteint l'unicité avec l'Etre impersonnel indivisible ; il réalise la même félicité quand il revient à la conscience normale, et qu'il voit cet univers comme une manifestation de cet Etre et comme un jeu divin. » (Shrî Râmakrishna)



Hazrat Inayat Khan

 « Les anciens peuples dont l'imagerie était belle mettaient les idées sous une forme également belle. Il y a une histoire des Hébreux selon laquelle Dieu fit une statue d'argile ; la première forme de l'homme, et Il commanda à l'âme d'y entrer. L'âme refusa d'entrer disant : - « Entrez dans cette pièce obscure ? J'ai peur d'entrer en captivité, je crains l'emprisonnement. Voulez-vous que j'entre dans ma tombe ? » Alors Dieu dit aux anges : - « Chantez, jouez et dansez ». Et quand les anges chantèrent, jouèrent et dansèrent, l'âme entra en extase, et dans l'aveuglement de l'extase elle entra dans ce corps d'argile, où elle fut alors prisonnière. Cela donne une belle illustration de l'âme qui est en premier une habitante des cieux, dont la vie est liberté. Elle ne connait rien d'autre que la joie, et ne cherche rien d'autre que la beauté. Elle n'est pas intelligente, elle est intelligence. Elle n'est pas une âme, mais Esprit. Elle n'est pas humaine mais divine par nature. Sa nature propre est la joie et son être est la vie même. Cette âme pouvait-elle songer à une telle captivité ? » (Hazrat Inayat Kh



an)

7 janvier 2024

Ibn'al Qayyim

 « Lorsque la peine envahit ton cœur, rappelle-toi de Dieu, car Il est Celui qui te voit quand plus personne ne te regarde, Celui qui t'entend lorsque plus personne ne t'écoute, Il est la présence au-delà de toute absence. Rappelle-toi de Celui qui ne t'oublie jamais, et Il deviendra l'apaisement de ta peine. » (Ibn’al Qayyim)



Auteur inconnu

 « Solitude, silence et invocation du nom divin ont été les éléments fondamentaux de la pratique contemplative dès les premiers siècles. Le but est de parvenir à ce silence intérieur qui ne juge pas, qui ne calcule pas, et qui est capable d’un amour véritable pour ce qui est, et non pas pour ce qui pourrait être. Un moine de la tradition chrétienne d’Orient illustre cet état d’être de la manière suivante : « Quand on est en présence de quelqu’un, on ne pense pas à lui, il est là. La vraie prière, ce n’est pas penser à Dieu, c’est être avec Lui, le laisser Etre, le laisser respirer dans notre souffle. » (Auteur inconnu)



Ramana Maharshi

 « Il n’y a pas à obtenir le Soi. S’Il était quelque chose qu’il fallût conquérir, cela signifierait qu’Il ne se trouve pas déjà ici, maintenant, et à jamais. Toute chose acquise sera un jour perdue, elle est par conséquent impermanente. Ce qui ne dure pas vaut-il la peine de tant d’efforts ? C’est pourquoi, je le déclare, le Soi ne se conquiert pas. Vous êtes le Soi, vous êtes déjà « Cela ». En réalité, vous êtes ignorant de votre état bienheureux. Cette ignorance vous domine et tire un voile sur le Soi pur qui est pure béatitude. Vos efforts doivent être uniquement dirigés vers l’élimination de ce voile qui est l’identification du Soi avec le corps, le mental, etc. C’est elle qui doit disparaître, pour laisser place au Soi. La réalisation est donc pour tous ; elle ne fait aucune différence entre les aspirants. Les seuls obstacles proviennent de vos doutes concernant vos capacités et de la conviction qui vous fait dire : « Je n’ai pas réalisé ». Il faut vous débarrasser entièrement de ces obstacles. » (Ramana Maharshi)



4 novembre 2023

Auteur inconnu

 « Parce que les petites rivières peuvent faire des grands fleuves, parce que les grands fleuves peuvent faire de grandes mers, parce que les grandes mers peuvent faire Dieu, parce que Dieu peut faire la pluie, et que l’homme ne le peut pas. Il faut prier pour que la terre soit abreuvée d’une eau pure descendue du ciel, pour que la terre soit régénérée, pour que la terre ne meure pas à cause de notre ignorance et de notre méchanceté. Il faut prier pour que cesse les guerres, les injustices, les erreurs et les fautes. Il faut prier pour que cessent les violences et les persécutions. Il faut prier pour ceux qui souffrent. Il faut prier pour ceux qui ont faim. Il faut prier pour ceux qui ne savent pas prier. Il faut prier pour ceux qui cherchent et qui ont soif d’une eau pure. Il faut prier pour que cesse notre ignorance, et que nous puissions accomplir la parole de Dieu. Il faut prier pour l’avènement du royaume, Il faut prier pour que l’égalité, l’amour, le partage et les œuvres d’infinie compassion soient réalité sur la terre comme au ciel. » (Auteur inconnu)