12 novembre 2021

Le Divin Sacrifice

Toutes nos actions, devraient être vécues comme une offrande au Seigneur, comme un sacrifice permanent au Divin.  


« Sat signifie Bien et Sat signifie existence ; de même ô Pârtha, le mot s’emploie dans le sens d’action bonne. Demeurer fermement dans le sacrifice, l’offrande et l’ascèse, faire les œuvres avec cette vision centrale, comme sacrifice, comme offrande, comme ascèse, cela est Sat. Tout ce qui est accompli sans foi, que ce soit oblation, offrande, ascèse, ou toute autre action, est appelé asat, ô Pârtha, et c’est néant, dans ce monde et dans l’au-delà. » (Bhagavad-Gîtâ)

 « Sur ce qu'est l'action et ce qu'est l'inaction, les Sages mêmes sont perplexes et se trompent. Je vais te révéler l'action dont la connaissance te délivrera de tous maux. Il faut comprendre au sujet de l'action et comprendre au sujet de l'inaction, il faut comprendre aussi ; enchevêtrée et touffue est la voie des œuvres. Celui qui dans l'action peut voir l'inaction et qui peut voir l'action continuant encore dans la cessation des œuvres, celui-là est parmi les hommes, l'homme de raison vraie et de discernement ; il est en Yoga et il est l'ouvrier universel aux capacités nombreuses. Celui dont tous les concepts et toutes les entreprises sont libres de volonté de désir, dont les œuvres sont brûlées au feu de la Connaissance, celui-là, ceux qui savent l'ont appelé un Sage. » (Bhagavad-Gîtâ)

 « En faisant les œuvres autrement que comme sacrifice, ce monde des hommes est tenu enchaîné par les œuvres ; pratique les œuvres en tant que sacrifice, ô fils de Kuntî, te libérant de tout attachement. Avec le sacrifice le Seigneur des créatures créa jadis les créatures et dit : Par ceci tu engendreras ; que ceci soit pour toi « la vache qui exauce les désirs ». Par ceci nourris les dieux et laisse les dieux te nourrir. L'un par l'autre étant nourri, tu atteindras le Bien Suprême. Nourris par le sacrifice, les dieux te donneront les joies désirées ; celui qui jouit des joies qu'ils donnent et ne leur a rien donné, celui-là est un voleur. Les bons qui mangent ce qui reste du sacrifice sont délivrés de tout péché ; mais ceux-là sont des méchants et jouissent du péché qui cuisent les aliments pour eux-mêmes. De la nourriture naissent les créatures, de la pluie naît la nourriture, du sacrifice naît la pluie, le sacrifice est né du travail ; le travail, sache-le, est né de Brahman (Dieu), Brahman est né de l'Immuable ; c'est ainsi que Brahman qui tout pénètre est établi dans le sacrifice. […] Ayant abandonné tout attachement aux fruits de ses actions, à jamais satisfait, sans aucune sorte de dépendance, il n'agit pas, bien que [par sa nature] il s'engage dans l'action. Il n'a point d'espoirs personnels, ne se saisit point des choses en tant que possessions personnelles ; son cœur et son moi sont parfaitement maîtrisés ; accomplissant les actions par le seul corps, il ne commet pas de péché. Celui qui est toujours satisfait de ce qu'il reçoit qui a franchi les dualités qui n’est jaloux de personne qui demeure égal dans l'échec et dans le succès, celui-là n'est pas enchaîné alors même qu'il agit. Quand un homme libéré, délivré de tout attachement, le mental, le cœur et l'esprit fermement fondés sur la Connaissance de soi, fait les œuvres comme sacrifice, toute son activité se dissout. » (Bhagavad-Gîtâ)       

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