Toutes nos actions, devraient
être vécues comme une offrande au Seigneur, comme un sacrifice permanent au
Divin.
« Sat signifie Bien et
Sat signifie existence ; de même ô Pârtha, le mot s’emploie dans le sens
d’action bonne. Demeurer fermement dans le sacrifice, l’offrande et l’ascèse,
faire les œuvres avec cette vision centrale, comme sacrifice, comme offrande,
comme ascèse, cela est Sat. Tout ce qui est accompli sans foi, que ce soit
oblation, offrande, ascèse, ou toute autre action, est appelé asat, ô Pârtha,
et c’est néant, dans ce monde et dans l’au-delà. » (Bhagavad-Gîtâ)
« Sur ce qu'est l'action et ce qu'est
l'inaction, les Sages mêmes sont perplexes et se trompent. Je vais te révéler
l'action dont la connaissance te délivrera de tous maux. Il faut comprendre au
sujet de l'action et comprendre au sujet de l'inaction, il faut comprendre
aussi ; enchevêtrée et touffue est la voie des œuvres. Celui qui dans l'action
peut voir l'inaction et qui peut voir l'action continuant encore dans la
cessation des œuvres, celui-là est parmi les hommes, l'homme de raison vraie et
de discernement ; il est en Yoga et il est l'ouvrier universel aux capacités
nombreuses. Celui dont tous les concepts et toutes les entreprises sont libres
de volonté de désir, dont les œuvres sont brûlées au feu de la Connaissance,
celui-là, ceux qui savent l'ont appelé un Sage. » (Bhagavad-Gîtâ)
« En faisant les œuvres autrement que comme
sacrifice, ce monde des hommes est tenu enchaîné par les œuvres ; pratique les
œuvres en tant que sacrifice, ô fils de Kuntî, te libérant de tout attachement.
Avec le sacrifice le Seigneur des créatures créa jadis les créatures et dit :
Par ceci tu engendreras ; que ceci soit pour toi « la vache qui exauce les
désirs ». Par ceci nourris les dieux et laisse les dieux te nourrir. L'un
par l'autre étant nourri, tu atteindras le Bien Suprême. Nourris par le
sacrifice, les dieux te donneront les joies désirées ; celui qui jouit des
joies qu'ils donnent et ne leur a rien donné, celui-là est un voleur. Les bons
qui mangent ce qui reste du sacrifice sont délivrés de tout péché ; mais
ceux-là sont des méchants et jouissent du péché qui cuisent les aliments pour
eux-mêmes. De la nourriture naissent les créatures, de la pluie naît la
nourriture, du sacrifice naît la pluie, le sacrifice est né du travail ; le
travail, sache-le, est né de Brahman (Dieu), Brahman est né de l'Immuable ;
c'est ainsi que Brahman qui tout pénètre est établi dans le sacrifice. […] Ayant
abandonné tout attachement aux fruits de ses actions, à jamais satisfait, sans
aucune sorte de dépendance, il n'agit pas, bien que [par sa nature] il s'engage
dans l'action. Il n'a point d'espoirs personnels, ne se saisit point des choses
en tant que possessions personnelles ; son cœur et son moi sont parfaitement
maîtrisés ; accomplissant les actions par le seul corps, il ne commet pas de
péché. Celui qui est toujours satisfait de ce qu'il reçoit qui a franchi les
dualités qui n’est jaloux de personne qui demeure égal dans l'échec et dans le
succès, celui-là n'est pas enchaîné alors même qu'il agit. Quand un homme
libéré, délivré de tout attachement, le mental, le cœur et l'esprit fermement
fondés sur la Connaissance de soi, fait les œuvres comme sacrifice, toute son
activité se dissout. » (Bhagavad-Gîtâ)
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