1 octobre 2021

Contes spirituels

Le monde entier est rempli de jolis contes. En voici trois provenant d’autres traditions.   


Un conte juif
 
« Un vieux rabbin demandait une foi à ses élèves à quoi l'on peut reconnaître le moment où la nuit s'achève, et où le jour commence. - Est-ce lorsqu'on peut sans peine distinguer de loin un chien d'un mouton ? Non, dit le rabbin. - Est-ce quand on peut distinguer un dattier d'un figuier ? - Non, dit le rabbin. - Mais alors, quand est-ce donc ? demandèrent les élèves. Le rabbin répondit : - C'est lorsqu'en regardant le visage de n'importe quel homme, tu reconnais ton frère ou ta sœur.  Jusque-là, il fait encore nuit dans ton cœur. » (Auteur inconnu)


Un conte zen

« Un guerrier nommé Nobushige vint visiter Hakuin, célèbre maître Zen, et lui posa comme question : - « Existe-t-il vraiment un paradis et un enfer ?» - « Qui êtes-vous ?», s'enquit Hakuin. - « Un samouraï. » répondit Nobushige. - « Vous, un samouraï ! », s'exclama Hakuin. Et il se mit à l'insulter violemment : - « Personne ne voudrait de vous comme garde, vous avez l'air d'un mendiant pouilleux. »  Nobushige en devint si enragé qu'il commença à tirer son épée tandis que Hakuin continuait de plus belle.  - « Ah ! vous avez quand même une épée, mais vous êtes probablement trop stupide pour réussir à me couper la tête. »  Nobushige brandit alors son arme. Et Hakuin remarqua :    « Voici que s'ouvrent les portes de l'enfer ». A ces mots le samouraï comprit, et s'inclina. - « Et voici que s'ouvrent les portes du paradis » dit Hakuin. » (Auteur inconnu) 


Un conte de je ne sais où

« Un ange voulut un jour connaître la vie sur la terre, et pour mieux l'étudier, il prit la forme d'un cochon. L'existence lui paraissait magnifique, délectable. Il mangeait des glands, et de la pâtée savoureuse. Il s'était marié avec une belle truie, et avait de nombreux petits cochonnets. Mon Dieu... quel bonheur. Là haut, les anges s'inquiétaient, ce stage durait beaucoup plus longtemps que prévu ! Ils lui envoyèrent des messages mais rien à faire, le cochon jouissait de la vie, et n'écoutait plus.  A la fin, ils décidèrent que la meilleure solution était de lui couper la tête. Le cochon fut donc égorgé par ses maîtres et mangé, et quand l'ange sortit de cette forme appétissante, il fut stupéfait d'avoir pu oublier si longtemps son état angélique, et remercia ses frères de l'avoir libéré. Malheureusement, beaucoup d'humains font la même expérience : ils s'enfoncent si profondément dans la matière qu'ils deviennent comme des cochons, et il ne faut pas s'étonner si le ciel leur envoie quelques bonnes secousses pour les obliger à se débarrasser de leur forme animale et retrouver leur forme divine. » (Auteur inconnu)  

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